Nouvelles réglementations climatiques et ESG en 2025 : ce qu’il faut savoir
#RSE : En 2025, la directive CSRD et la taxonomie verte imposent des exigences strictes aux entreprises européennes. Découvrez qui est concerné et comment se conformer à ces nouvelles règles.
CSRD, taxonomie... Êtes-vous au point en 2025 ?
En 2025, les entreprises européennes font face à une intensification des exigences réglementaires en matière de durabilité. La directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), entrée en vigueur progressivement depuis 2024, et la taxonomie verte européenne imposent des standards précis pour le reporting extra-financier. Quels secteurs sont concernés, quelles obligations s’appliquent, et comment s’y conformer ?
La directive CSRD : une obligation de transparence accrue
La directive CSRD, qui remplace la directive NFRD, vise à harmoniser et renforcer le reporting de durabilité. En 2025, son application s’étend à de nouveaux types d’entreprises selon un calendrier progressif :
- le 1er janvier 2025 (pour l'exercice 2024) pour les entreprises européennes comme non européennes déjà soumises au reporting NFRD ;
- le 1er janvier 2026 (pour l'exercice 2025) pour les grandes entreprises européennes et les sociétés non européennes cotées sur un marché règlementé européen non soumises à la NFRD ;
- le 1er janvier 2027 (pour l'exercice 2026) pour les PME européennes et non européennes cotées. Petite subtilité : ces PME bénéficieront d'un délai de deux ans supplémentaires sous réserve de justification ;
- le 1er janvier 2028 (pour l'exercice 2027) pour les entreprises non-européennes dont le chiffre d’affaires européen excède 150 M€ via une filiale ou succursale.
Exigences clés :
- Double matérialité : Les entreprises doivent évaluer et publier des informations sur l’impact de leurs activités sur l’environnement et la société, ainsi que sur l’influence de ces facteurs sur leurs activités.
- Normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards) : Ces standards structurent les informations à fournir, couvrant des thèmes tels que les émissions de gaz à effet de serre, la gouvernance et les impacts sociaux.
- Format électronique standardisé : Les rapports doivent être publiés sous un format numérique pour garantir leur accessibilité et faciliter leur exploitation par les investisseurs et les régulateurs.
La taxonomie verte européenne : un cadre pour les activités durables
Depuis janvier 2024, la taxonomie verte est pleinement en vigueur pour les entreprises européennes concernées. Ce système de classification identifie les activités économiques considérées comme durables en se basant sur six objectifs environnementaux, notamment l’atténuation du changement climatique et la protection des écosystèmes.
Qui est concerné ?
- Les entreprises soumises à la CSRD.
- Les institutions financières et investisseurs européens.
- Les États membres de l’Union européenne pour leurs rapports nationaux.
Obligations associées :
Les entreprises doivent démontrer que leurs activités :
- Contribuent substantiellement à un ou plusieurs des objectifs environnementaux.
- Ne portent pas atteinte aux autres objectifs environnementaux.
- Respectent les critères sociaux et de gouvernance de base.
Pour en savoir plus : https://france.representation.ec.europa.eu/informations/taxonomie-verte-mode-demploi-2022-01-13_fr
Les défis pour les entreprises en 2025
L’intégration de ces nouvelles réglementations implique des efforts significatifs :
- Collecte et standardisation des données : Les entreprises doivent garantir la qualité et l’exhaustivité des informations rapportées, ce qui nécessite des outils numériques adaptés et des compétences spécifiques.
- Audit et certification : Les données extra-financières doivent être vérifiées par des organismes tiers indépendants (OTI) pour assurer leur conformité et leur fiabilité.
- Rapprochement des départements RSE et finance : Le reporting extra-financier requiert une coordination étroite entre ces fonctions pour répondre aux nouvelles exigences.
Anticiper les évolutions réglementaires
Pour se conformer aux nouvelles règles et éviter des sanctions potentielles, les entreprises doivent adopter une approche proactive :
- Évaluation des écarts (« gap analysis ») : Identifier les différences entre les données disponibles et les exigences de la CSRD.
- Mise à jour des stratégies climatiques et sociales : Aligner les objectifs internes avec les attentes réglementaires.
- Formation des équipes : Développer les compétences nécessaires pour maîtriser les enjeux ESG et les normes de reporting.
Une année décisive pour la durabilité
En 2025, la CSRD et la taxonomie verte marquent une étape majeure dans la transition vers une économie durable en Europe. Ces exigences renforcent la transparence des entreprises et permettent aux investisseurs, clients et autres parties prenantes d’évaluer leur engagement en matière de durabilité.
Pour les organisations concernées, anticiper ces transformations est essentiel pour rester compétitives tout en répondant aux attentes réglementaires.